Les statues meurent aussi. Alain Resnais et Chris Marker (editions Présence africaine)
Publié le 16 Novembre 2021
"Pourquoi l'Art nègre se trouve-t-il au Musée de l'homme alors que l'Art Grec et Egyptien se trouvent au Louvre ?" A. Resnais, C. Marker
Dans le prolongement de la performance LES RESTES SUPRÊMES (2020), écriture et mise en scène DORCY rugamba, avec Nathalie Vairac, qui questionne le rôle de l'art africain dans la construction d'une vision eurocentrée du monde, le documentaire d'Alain Resnais et Chris Marker, LES STATUES MEURENT AUSSI (1953).
Dans ce film, les réalisateurs dénoncent les mécanismes d’oppression et d’acculturation dont sont victimes les peuples colonisés, et tout particulièrement dans ce fil, les peuples africains , la muséification du monde et la marchandisation de l’art initiée par le blanc. Ce film a eu le prix Jean Vigo a sa sortie, et il a ensuite été censuré pendant 10 ans et amputé d'un tiers.
Quand les hommes sont morts, ils entrent dans l'histoire, quand les statues sont mortes elles entrent dans l'art. Cette botanique de la mort c'est ce que nous appelons la culture.