Dissertation : La science a-t-elle- toujours raison ?

Publié le 16 Octobre 2022

Réfléchir à la question "La science a-t-elle toujours raison", c'est faire de l'épistémologie ou de la philosophie des sciences. Il s'agit de se demander qu'est-ce que la science ? (Question difficile), comment elle fonctionne ? Quel rôle doit-elle jouer dans notre société ? Est-elle en mesure de répondre aux problèmes ou au défis qui se posent à nous aujourd'hui ?

Dissertation : La science a-t-elle- toujours raison ?

Cet espace vous est dédié pour que vous puissiez poser toutes les questions et soumettre les difficultés auxquelles vous êtes confrontés dans la rédaction de cette première dissertation.

Il suffit de poster votre question dans l'espace consacré à cet effet  à la fin de l'article intitulé "ajouter un commentaire". Bien sûr tout le monde est libre de répondre à la question posée. Comme nous l'avons vu en cours à propos de la science un travail collectif est toujours plus fécond et enrichissant, et plus proche de la vérité.  Cela n'empêche pas pour autant le travail personnel, cela permet au contraire d'approfondir ses intuitions personnelles.

 

Pour répondre à la question de Giardinelli

Eléments de méthode pour se jeter à l'eau

  1. Au brouillon : on prend le temps d’analyser la question :

 

LA SCIENCE A-T-ELLE TOUJOURS RAISON ?

1. Thème de la dissertation :  le science . On va donc s’interroger sur ce qu’est la science ou sur la valeur de la science.

2. Si on reformule la question sous une forme affirme on peut se rendre compte que ce qui est mis en question, ce que l’on critique (au sens d’examiner la valeur de), c’est l’affirmation :

La science a toujours raison.

Cette affirmation sera le pont de départ de notre dissertation. Il nous faut la critiquer c’est-à-dire en examiner sa valeur ;Cette  affirmation "la science a toujours raison"  est-elle vraie  ?

ATTENTION  : il y a une nuance très importante entre ces deux phrases :

  • La science a raison
  • La science a toujours raison

il ne faut pas passer à côté de cette nuance car la science peut avoir raison sans avoir nécessairement toujours raison. Si l’on cherche une science qui a toujours raison alors cette science n’existe pas, ce qui peut conduire à un scepticisme généralisé qui affirmerait que la science ne put atteindre la vérité, ou que la vérité scientifique n’a aucune valeur particulière.

Pour comprendre ce que cette première thèse veut dire, il faut lister les différents sens de l’expression avoir raison, cela va nous être très utile pour la construction de notre plan.

Avoir raison :

  • Être dans le vrai (le sens le plus courant)
  • C’est être vrai car d’une part on utilise sa raison pour argumenter, ensuite parce que ce que l’on dit est conforme à la réalité.
  • C’est avoir la raison d’un phénomène, la loi ou le principe explicatif de ce phénomène.
  • C’est aussi indirectement avoir de l’autorité.

3. Au brouillon on fait ensuite  la liste des thèses qui s'opposent à notre première affirmation, et qui nous serons très utiles pas la suite pour construire le plan détaillé de la dissertation  :

- la science n'a pas toujours raison, ce qui veut dire que la science a raison mais elle peut être dans l'erreur.

- la science n'a jamais raison , on tombe ici sur la thèse du scepticisme généralisé.

On a de la chance on trois thèses différentes on va pouvoir faire un plan en trois parties.

4. Construction du plan détaillé au brouillon

Dans un premier temps on va considérer que la thèse la science a toujours raison,  est juste et on va la développer pour en éclaircir le sens. On cherche des arguments en sa faveur comme si c'était une thèse que l'on avait envie de défendre. Le philosophe n'a pas de préjugé et ne privilégie dans un premier temps aucune thèse.

Dans un deuxième temps on va trouver un argument qui montre que cette thèse n'est pas satisfaisante, quelle a des insuffisances ou des faiblesses,  que la science peut être dans l'erreur, il suffit par exemple de trouver un contre-exemple dans l'histoire des sciences.

On s'interroge sur les conséquences théoriques d'une telle observation : Si la science se trompe parfois pourquoi ne se tromperait-elle pas toujours ? Peut-on faire confiance à la science?  Vous voyez ici le risque du scepticisme généralisé.

Si malgré tout vous gardez confiance dans la science, il faut répondre à ces questions et réfléchir sur le rôle de l'erreur en science et arriver à construire le paradoxe selon lequel la science peut avoir raison mais elle peut aussi se tromper. (Remarque c'est toujours excellent d'arriver à construire un paradoxe dans une dissertation).

On peut imaginer que vous ayez réussi à sauver la science, mais ce n'est pas terminer, il vous faut examiner la dernière thèse que l'on avait lister au brouillon ; la science peut avoir toujours tort lorsqu'elle sort de son laboratoire et prend parti sur des questions qui ne relève pas de son domaine de compétence. Dans ce cas elle n'est plus qu'une opinion comme une autre. Dans les documentaires que je vous ai donné vous aller trouver énormément d'exemples pour nourrir cette partie.

Dans chaque grand partie il est judicieux de donner un exemple dont on prend le temps d'en expliquer l'intérêt.

La dissertation comprend :

-une introduction

- un développement en trois parties

- une conclusion

 

L'introduction :

On rédige toujours en dernier une fois que l’on sait exactement où d’où on part et où on arrive. A la lecture de l’introduction le correcteur sait si votre dissertation est bonne ou pas.

 

Dans l’introduction il y a  :

  • Une phrase d’amorce qui sert à introduire le sujet de la dissertation. Par exemple, on lit aujourd’hui dans les journaux de nombreuses controverses à propos de la fiabilité des vaccins, du réchauffement climatique … Aussi peut-on se demander si la science a-elle-toujours raison ?
  • On pose le sujet de la dissertation en évitant d’en modifier la formulation car cela risquerait d’en changer le sens et vous pourriez alors faire un hors sujet.
  • On montre que cette question a un enjeu plus large (ce qu’on appelle aussi la question philosophique de fond) : par exemple : Cette question « la science a-t-elle toujours raison » nous invite à réfléchir sur la valeur de la science dans notre société. Qu’est-ce qui fonde sa légitimité ? Qu’est-ce qui fonde son autorité ?
  • On annonce le plan du texte.

 

La conclusion fait le point de façon synthétique sur ce qui a été défendu d'important dans le texte et qui aurait pu ne pas être compris par le lecteur. Inutile de terminer par une question d'ouverture, ça n'a pas d'intérêt et c'est la plupart du temps raté.

Rédigé par A. L

Publié dans #la science

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Commenter cet article
S
Bonsoir madame pour la dissertation peut-on trouver notre problématique après avoir rédiger nos 2 ou 3 grandes parties? Faut-il également 2 ou 3 sous partie dans chaque grande partie de la dissertation?
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A
Il n'y a en fait qu'une seule problématique. <br /> En philosophie la problématique est un enchaînement cohérent de questions et de réponses qui visent à résoudre un seul problème énoncé dans le sujet de la dissertation. Chaque partie est donc un moment de cette unique "problématique".<br /> Chaque partie doit être elle-même organisée en sous-parties.<br /> Par exemple si tu exposes dans une partie la thèse selon laquelle la science peut se tromper ou, autrement dit, que la science n'a pas toujours raison. Dans une première sous partie tu donneras un exemple illustrant cette thèse pour appuyer ton propos, puis dans une deuxième sous partie tu t'interrogeras sur la fonction ou la signification de l'erreur dans la science. <br /> L'enjeu de cette question est très important car il y a toujours le risque du scepticisme généralisé qui se tient prêt en embuscade. Il faut donc sauver la possibilité de la vérité scientifique. <br /> Tu concluras donc dans une troisième sous-partie que le fait que la science puisse se tromper ne remet pas en question le fait que la science ait par définition raison. Evidemment cela a des conséquences non négligeable sur la définition de la vérité scientifique qu'il faut alors préciser (cf. définition de K. Popper). Par contre l'affirmation selon laquelle la science a TOUJOURS raison, est fausse et à rejeter.
A
Donc en résumé : <br /> <br /> II. La science n'a pas toujours raison<br /> - A. Un contre-exemple tiré de l'histoire des sciences.<br /> - B. Quelle est la signification de l'erreur en science? Le concept d'obstacle épistémologique de G. Bachelard<br /> - C. Si l'erreur est un moment nécessaire au progrès de la science, on peut considérer que cela ne remet pas en question le fait que la science a raison en droit.
B
Bonsoir Mme Pouvez-vous rappeler la méthodologie svp ?<br /> Car j’ai du mal sachant que j’étais absent et mes camarades n’ont pas tout à fait compris
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A
J'avais envoyé par pronote une fiche méthode. Je reprendrai la démarche à suivre demain, je la mettrai au-dessus dans le corps de l'article.
S
Bonjour madame, quand on donne la définition de la science pouvons nous d’abord la définir en la distinguant de l’opinion ou est-ce un hors sujet?
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A
C'est tout à fait approprié, reprendre l'opposition de Bachelard entre la science et l'opinion vous permet de préciser les caractéristiques de la sciences et de mettre en lumière ce qui donne une légitimité ou une valeur particulière aux énoncés scientifiques. C'est une très bonne technique de définition.
A
Si la science a toujours raison comment se fait-il que parfois la science se trompe ? Cette contradiction ne prouve -t-elle pas que la science peut être dans l'erreur et qu'elle n'a pas "toujours" raison". Mais - comme le remarquerai Descartes lorsqu'il déroule son doute méthodique - si la science peut se tromper parfois qu'est-ce qui nous garantit qu'elle ne se trompe pas toujours ? Comment pouvons nous être sûrs qu'elle dit la vérité ?
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