RAPACES, film de claire Devers (2012) : le capitalisme peut-il être moral ?
Publié le 17 Octobre 2012
A regarder sur Arte jusqu'à vendredi
Sur France inter :
George Fall est trader, et se veut le meilleur de tous. Employé par une banque d’affaires londonienne, il gagne beaucoup d’argent, mais en fait gagner encore plus à ses patrons. Dans cette compétition incessante, la drogue empêche l’adrénaline de retomber, le coup fumant à venir éclipse celui que l’on vient de réussir, et, pour y parvenir, tous les moyens sont bons : mensonges, manipulation des cours, rumeurs, paris à la baisse, corruption des politiques, espionnage industriel. Dans ce monde de la finance, la lutte des classes est terminée, ce sont les riches qui ont gagné.
Vendredi 12 octobre, à 20H50 sur Arte, sera diffusé « Rapace », un film réalisé par Claire Devers, fable contemporaine, cruelle et bouffonne, sur les nouveaux maîtres du monde, ceux qui décident de notre vie minable et de notre mort lente : les banquiers d’affaire, les actionnaires, les traders. Gégory Gadebois y incarne superbement George Fall, vulgaire et intelligent, avide et désespéré, séduisant et écoeurant, qui sera détruit par ceux-là même qu’il enrichit, comme un sacrifice nécessaire pour que les apparences soient préservées. Car le capitalisme triomphant veut, en plus, être paré des plumes de la vertu.
mots clés : cupidité, capitalisme, finance